Voici pourquoi :

1. Fais partie d’une tradition unique
La course de Morat est la plus ancienne course de Suisse ! Cela vaut définitivement la peine de se rendre à Fribourg ou à Morat pour participer à cette tradition de longue date. Le temps et les conditions peuvent changer, mais l’expérience reste unique.

2. Découvre un parcours impressionnant
La course Morat-Fribourg mène les coureuses et coureurs à travers la vieille ville pittoresque de Morat et un magnifique environnement rural. En passant par des prairies verdoyantes, des forêts et des vaches qui paissent, on arrive directement au cœur de Fribourg, en plein centre-ville. L’arrivée est une expérience inoubliable qui garantit la chair de poule !

3. Vis une ambiance extraordinaire
L’ambiance le long du parcours, à l’arrivée et parmi les coureuses et coureurs est chaque année joyeuse et empreinte d’un véritable esprit sportif ! Athlète de haut niveau ou amateur, tout le monde trouve sa place, son parcours, son plaisir et son défi lors de la Course Morat-Fribourg. On peut s’y mesurer à des amis, à la famille ou même à l’élite de la course à pied dans un environnement convivial !

4. Franchis le Röstigraben
La course Morat-Fribourg traverse la Sarine et comble ainsi le fameux Röstigraben – elle le réduit un peu plus avec cette course intégrative. Des personnes d’origines très diverses participent à la course Morat-Fribourg et nous sommes fiers de notre diversité de cultures et de langues, dont le bolz (dialecte de la basse ville), le singinois et le français.

5. Découvre un programme varié
“Le chemin est le but” – telle est la devise de la course Morat-Fribourg. Dans l’aire d’arrivée, les coureuses et coureurs profiteront d’une atmosphère captivante et d’un apéritif bien mérité. Les spectatrices et spectateurs pourront également bénéficier d’un grand choix d’offres gastronomiques, afin que chacun y trouve son compte.

Accompagné ou seul les personnes en situation de handicap ont pu participer pour la première fois à la course adaptée «Unified», mise en place par Morat-Fribourg cette année. Car le samedi, synonyme de retour du Mini Morat-Fribourg, correspondait aussi au lancement de cette course adaptée.

Et, malgré quelques gouttes de pluie, les participants avaient le sourire. Un tour et demi dans les rues de Fribourg pour ces personnes, et une réussite pour tout le monde. A commencer par les organisateurs eux-mêmes.

«C’est la suite logique du Morat-Fribourg, qui est la fête de la course à pied. Le but est que tout le monde puisse participer à notre manifestation», s’exclame Frédéric Dumas, président du Morat-Fribourg.

Du côté de Special Olympics, on est très satisfaits du déroulement de la journée. «C’est une fierté, mais qu’on doit rendre à l’organisateur qui a fait le travail et les efforts, souligne Gabriel Currat. On est là pour l’accompagner, afin qu’il puisse devenir inclusif de manière autonome.»

Pour le responsable du développement du sport inclusif en Suisse, «ces courses populaires sont des offres communautaires, durant lesquelles il y a plein de personnes de différents milieux et cultures qui se rencontrent. C’est l’occasion pour la population de Fribourg et de Suisse de voir que des personnes en situation de handicap peuvent participer à une activité sportive et faire partie de ce monde qu’est le sport populaire.»

De quoi imaginer ces personnes participer le dimanche à la course, que ce soit depuis Morat ou Courtepin? «Il faut qu’on se demande quels sont les défis, répond Frédéric Dumas. A priori, Courtepin ne me paraît pas incompatible et nous ne sommes fermés à rien.»

 

Matthias Davet

Juin 2021, quelques semaines avant l’ouverture des inscriptions, Philippe Dutoit prenait contact avec le secrétariat de la course Morat-Fribourg afin de s’enquérir de la probabilité que la course ait lieu. Avec sa partenaire de course à pied Sandrine Chauvy, non-voyante, ils souhaitaient prendre le départ dimanche 3 octobre 2021 à Morat.

A l’issue de la Corrida Bulloise 2019, Sandrine avait émis le souhait de participer à l’édition 2020 de la course Morat-Fribourg. Son expérience à la Corrida Bulloise avait d’ailleurs fait l’objet d’un article paru dans le journal de La Gruyère. Malheureusement la course a été annulée et le projet gardé au chaud pour 2021.

Sportive non-voyante

Sandrine est très sportive, elle fait du vélo en tandem depuis 20 ans, nage et pratique la course à pied depuis 2017. Elle nous a confié être plutôt une adepte des trails dans la nature ou du triathlon, discipline qu’elle a également expérimenté pour la première fois en 2017. Si ce premier triathlon s’est révélé être très énergivore, Sandrine nous explique devoir être très attentive aux explications du guide, son ouïe étant beaucoup sollicitée durant l’épreuve, elle a toutefois remis cela quelques fois durant l’année et ne s’est plus arrêtée depuis. « C’est après une 1ère expérience sur route, lors de la Corrida bulloise en 2019 avec mon guide Philippe, que j’ai souhaité vivre l’expérience de Morat-Fribourg. J’avais entendu dire que le parcours n’est pas facile, « casse-pattes », avec ses montées répétées ».

Philippe quant à lui avait participé à Morat-Fribourg de manière individuelle plusieurs fois il y a longtemps et, s’attendait à une expérience toute différente cette fois-ci.

Jour J

Finalement les voyants sont au vert pour la 87e édition toute particulière de Morat-Fribourg. Sandrine et Philippe sont sur la ligne de départ à Morat.  Nous avons recueilli leurs impressions peu de temps après. Sandrine s’inquiétait du parcours « casse-pattes » qu’en est-il ? « je peux dire maintenant que cette réputation est justifiée, nous confie-t-elle en riant. Mais j’ai aimé l’ambiance, tant celle bon enfant du public que celle au sein du peloton. Que d’encouragements j’ai reçus tout au long du parcours, c’était touchant et motivant. D’une façon générale, je crains la foule, je ne suis pas à l’aise lorsque beaucoup de personnes m’entourent. Avec le système des départs successifs (500 coureurs-ses chaque quart d’heure), je n’ai pas connu ce sentiment d’être oppressée. ».

Philippe quant à lui, en tant que guide, a beaucoup plus regardé le sol afin d’indiquer les éventuels obstacles à Sandrine. Il cite « nous avons vécu une belle expérience, avec beaucoup de confiance et de complicité. Sandrine mérite tous les encouragements qui lui ont été adressés sur le parcours. ».

2022

Allons-nous les revoir sur la ligne de départ en 2022 ? Sandrine aimerait participer à nouveau, mais plutôt au départ de Courtepin. Entre-temps, les entrainements se poursuivent avec Philippe tant pour le plaisir de pratiquer du sport que pour consolider cette belle amitié qui s’est crée entre eux.

Nous leur souhaitons une belle année 2022 pleine de réussite et de défis sportifs.

 

NG

Michel Mertenat tient la forme. Le futur soixantenaire doit, sauf mésaventures, participer à son 32e Morat-Fribourg en octobre prochain. Une course qui suit le Fribourgeois tout au long de l’année. En effet, étant moniteur des Groupes Préparer Morat-Fribourg (GPMF) depuis 1991, Morat-Fribourg fait indéniablement partie de son quotidien.

Quasiment toute l’année
«Pendant 27 ans, je me suis occupé du groupe 2 du GPMF, à savoir des athlètes qui courent Morat-Fribourg en moins de 1h20», annonce d’emblée Michel Mertenat. Il faut dire que le Marlinois en a encore sous la pédale:  depuis 2019, les coureurs qui s’entraînent pour faire moins de nonante minutes sont désormais sous la houlette de Michel Mertenat.
Celui dont le meilleur temps personnel est de 1h09’03 donne donc rendez-vous à ses poulains vingt(-et-un) mercredis par année afin de s’entraîner tout au long du parcours.  «La 21e semaine est plutôt l’occasion de se retrouver et de partager un moment convivial», précise le Fribourgeois.

Toujours un plaisir
Après 31 éditions, Michel Mertenat connaît désormais le parcours de Morat-Fribourg comme sa poche. Ayant découvert la course et son arrivée dans le quartier du Bourg alors qu’il n’était encore qu’un enfant, l’homme qui travaille au sein de l’administration cantonale a observé les athlètes sur la Rue St-Pierre dans les années 80. Tout ceci a eu une grande influence sur lui: «En tant que Fribourgeois, c’est quelque chose qui me tient à cœur et, pour moi, c’est l’incontournable de l’année».
Bien qu’ayant dû faire l’impasse sur quelques éditions, faute d’obligations militaires, la date de Morat-Fribourg est inscrite chaque année dans le calendrier de Michel Mertenat. Il participe aussi à d’autres courses (il a commencé les trails il y a quelques années) mais ne raterait son épreuve fétiche pour rien au monde.

Une « résurrection »
«Morat-Fribourg est la course que je vois venir avec une petite appréhension mais c’est également celle durant laquelle je veux faire le mieux possible», résume le Marlinois. Le passage préféré de Michel Mertenat se situe vers la fin, depuis le haut de la Sonnaz : «C’est une véritable résurrection. J’en laisse toujours un peu sous la semelle lors de la montée, pour être bien pour la fin». Même si le père de trois garçons le concède: «avec les années, le passage est de plus en plus difficile à passer». À cet endroit, il relève également l’ambiance extraordinaire qu’il peut y avoir.
Morat-Fribourg, pour Michel Mertenant, est également l’occasion de croiser toujours les mêmes spectateurs au même endroit, d’année en année.
«Morat-Fribourg c’est 30 ans de bonheur à transmettre la passion à des personnes. Les voir encore courir des années plus tard m’emplit de joie. L’événement est vraiment un lieu de rencontre», sourit-il.

Matthias Davet

Nous sommes en 1975; tout Morat-Fribourg est occupé par les hommes. Tout? Non! Car une poignée d’irréductibles femmes résistent encore et toujours à l’organisateur. Parmi elles, une certaine Joseph (ou plutôt Odette, de son véritable prénom) Vetter. «Les femmes étant interdites, je ne pouvais pas m’inscrire sous mon vrai nom. Mon conjoint de l’époque a donc été chercher le dossard sur place et me l’a transmis», se souvient-elle. Ce n’était pas la première participation d’Odette mais c’est sans aucun doute celle qui a le plus marqué les esprits.

Une première en 1974
Lors d’une édition de la course où elle joue le rôle de spectatrice au sommet de la Sonnaz, Odette se dit soudain «Mais, moi aussi je sais le faire». Ni une ni deux, malgré l’interdiction formelle pour les femmes de participer, la valaisanne est au départ en 1974. A Morat, elle est obligée de courir de manière clandestine, sans s’être inscrite au préalable, et de se déguiser. «Il faisait très chaud ce jour-là et pourtant, j’avais un pantalon de training, un immense t-shirt et une casquette», se remémore l’enseignante. Après avoir couru la distance sous un soleil de plomb, elle ne prend pas de risque et décide de ne pas franchir la ligne d’arrivée.

L’altercation en 1975
Cette expérience laisse un goût amer à la valaisanne qui décide de retenter l’expérience l’année suivante, mais avec une inscription sous un faux nom d’homme cette fois. Après que son mari a récupéré leurs dossards, le président de la course va à leur rencontre et tente de dissuader Odette de prendre le départ. Captées par les caméras de la Télévision Suisse romande, les images feront le tour du pays le soir même.
Malgré l’incident, Odette et son mari se rendent sur la ligne de départ. «Il y avait un peu de crainte de ma part mais on oublie tout dès qu’on commence à courir», sourit-elle. Au sein du peloton et sur le bord de la route, l’ambiance est à la fête. «Nous nous connaissions toutes et tous car nous participions souvent aux mêmes événements tout au long de l’année, explique-t-elle. Je me souviens qu’en haut de la Sonnaz, c’était noir de monde. Il y avait une belle délégation valaisanne et j’entendais des « Vas-y Odette » au rythme de mes foulées». Des craintes ressurgissent au moment d’atteindre l’arrivée mais tout se passe sans encombre. Les images de la télévision montrent de nombreux coureurs venant serrer la main d’Odette pour la féliciter.

La délivrance en 1977
À la suite de cet événement, le changement est en route. Si les femmes ont obtenu le droit de vote au niveau fédéral quatre ans auparavant, pourquoi la course de Morat-Fribourg ne les autoriserait-elle pas à enfiler une paire de baskets ? Les organisateurs rendent leur course mixte en 1977. «C’était un grand plaisir car les femmes partaient en premières», raconte la Valaisanne. Véritable succès, la participation des femmes cette année-là est énorme, avec pas moins de 130 coureuses. La crainte et la colère ont désormais fait place au plaisir de courir.

La fierté en 2021
Aujourd’hui Odette est toujours follement amoureuse de la course à pied. «Je fais toujours mes 70 kilomètres par semaine et j’aime ça. Je pense qu’on peut parler d’une véritable passion», révèle-t-elle. A Chippis, c’est même la seule qui enfile ses baskets quand il neige ou quand il pleut.
En ce qui concerne Morat-Fribourg, le parcours a légèrement changé pour les jambes de la valaisanne. «A vingt ans, j’avais l’impression que le parcours était plat mais aujourd’hui, je remarque qu’il monte tout le temps», rigole-t-elle. Pourtant, elle continue d’être fidèle à la course et n’a manqué des éditions qu’à l’approche de la naissance de ses trois enfants.
Odette conclue notre entretien téléphonique en souriant: «Je suis un peu fière car c’est grâce à nous que les femmes peuvent courir en 2021». Et elle a de quoi l’être.

 

Ode(tte)

Impressionnante de simplicité, Odette Vetter n’éprouve aucune rancœur envers la course (ne m’a-t-elle pas demandé en tout premier lieu, avant de répondre à mes questions, si la course se déroulerait cette année?).

Odette Vetter et une poignée de ses «copines», comme elle aime à les appeler, sont les Robespierre de Morat-Fribourg. Le bonnet phrygien a fait place à des t-shirts blancs où était inscrit «Pourquoi pas les femmes?» et une des nombreuses Marianne de la course se prénomme Odette. Odette qui voulait simplement courir, qui souhaitait sentir ses jambes souffrir lors de la montée de la Sonnaz et qui voulait vivre ce bain de foule à l’arrivée sous le tilleul. Sans le courage de cette valaisanne, originaire du petit village de Chippis et de ces autres femmes révolutionnaires, il aurait peut-être fallu attendre quelques années supplémentaires avant que la course ne soit ouverte à la gent féminine.

Morat-Fribourg est désormais ouverte à tout le monde, ce qui a largement contribué au fait que la course à pied se popularise. Le récit d’Odette Vetter et des autres coureuses fait partie de l’histoire de Morat-Fribourg et en tant que figure historique de la course, nous souhaitons lui offrir un dossard pour notre manifestation à vie.

Matthias Davet

Vous souhaitez en savoir plus sur la vie d’Odette Vetter? Invitée du podcast Tea Room enregistré au Nouveau Monde en janvier 2020, la Valaisanne revient sur sa vie et parle de son expérience Morat-Fribourg. Disponible sur toutes les plateformes d’écoute (Apple Podcasts, Spotify, …) ou sur Facebook et Instagram.

Comme résolutions pour 2021, vous avez peut-être décidé de lire plus, de vous mettre à la méditation ou de lésiner sur le café. Les beaux-frères Simon Eugster et Tobias Loher en ont un tout autre en tête: battre le temps de leur beau-père sur le parcours de Morat-Fribourg.

Il y a 30 ans…
Commençons par un petit saut dans le temps: le 6 octobre 1991, Niklaus Lüchinger est prêt à vivre son tout premier Morat-Fribourg. Ce Saint-gallois de 48 ans à l’époque, adepte régulier de sport, réalise un temps plus qu’honorable: il parvient à rallier l’arrivée en 1h16’13.
Trente ans plus tard, les exploits de Niklaus sont encore souvent amenés sur la table lors des repas de famille. En effet, toutes et tous sont passionné·e·s par la course à pied. Que ce soit les filles de ce dernier, anciennes espoirs du 800m au niveau national, leurs maris, Simon et Tobias, ou leurs enfants. Le sport est une religion dans les familles Lüchinger, Eugster et Loher: outre la course à pied, ski de fond ou vélo font partie de leur quotidien.

Le rituel annuel
Retour en 2021. Tobias et Simon ont un rituel tous les ans en rapport avec le sport: «Nous planifions une compétition par année (une course à pied, une de ski de fond ou dans un autre domaine) afin de nous motiver à faire du sport durant toute l’année. En principe, nous choisissons un événement qui tombe au début de l’automne», explique le second nommé. Cette année, le choix s’est donc porté sur Morat-Fribourg! «D’habitude, la manifestation tombe durant les vacances scolaires du canton de St-Gall mais, cette année, nous avons décidé de quand même y participer», raconte Simon.

Battre leur beau-père?
Les beaux-frères ont donc cette année un double objectif: terminer Morat-Fribourg et, surtout, battre le temps de Niklaus. «Si j’y parviens, je vais le prendre de haut toute ma vie, rigole Simon. Blague à part, nous sommes persuadés que nous ne parviendrons pas à améliorer son temps, notre beau-père était trop rapide.» Cet objectif serait-il donc quelque peu secondaire? «Ce que je souhaite par-dessus tout, c’est d’arriver avant Tobias», sourit Simon. Joint par téléphone et sans consultation préalable, Tobias avoue avoir également le même objectif premier que son beau-frère, à savoir le devancer à l’arrivée.
Pourtant, Niklaus n’est pas totalement du même avis que ses beaux-fils. «J’espère vraiment qu’ils battent mon temps, se réjouit le St-Gallois. Ils sont plus jeunes que moi à l’époque et sont vraiment de bons sportifs.» En effet, Niklaus avait 48 ans au moment de s’élancer de Morat tandis que Tobias en aura 46 et Simon 44.
Toute la délégation st-galloise se rendra à Fribourg le premier week-end d’octobre afin d’encourager Tobias et Simon, dont Niklaus qui espère que sa succession sera entre de bonnes mains.

Matthias Davet

Comme beaucoup de personnes désireuses de participer à Morat-Fribourg, l’histoire de Diane Maillard (portant encore son nom de jeune fille Bertschy à l’époque) commence par un défi. « Lors d’un après-ski de notre ski-club durant l’hiver 2018-2019, nous avons décidé avec mon amie Noémie de nous lancer dans la course à pied, en ayant comme objectif Courtepin-Fribourg au mois d’octobre », se souvient-elle. Ni une ni deux, les compères se sont retrouvées le 15 février 2019, alors que la neige n’avait que partiellement fondu, au parcours Vita de Romont, pour lancer leur aventure qui mènera Diane jusque de l’autre côté de l’Atlantique.

Une préparation standard
Bien que les premiers kilomètres aien été difficiles, Diane et Noémie ont persévéré. Elles ont été rejointes dans leur aventure par une troisième amie, Natacha. Durant des mois et des mois, les trois camarades ont bravé la pluie, les courbatures et, parfois, le manque de motivation pour rallier les distances. Tout se passait bien, les préparatifs avançaient bon train et Diane en était sûre : elle pourrait fêter ses trente ans avec le sentiment du devoir accompli trois jours après la course.
«Vendredi avant la date fatidique, nous nous sommes vues avec Natacha et Noémie pour les derniers préparatifs : Quel train allions-nous prendre ? Quel équipement était le plus adéquat ? Quelle serait l’assiette idéale le jour de la course ? Toutes ces questions que je ne m’étais jamais posées auparavant », raconte Diane.

Start spreading the news, I’m leaving today
Diane Maillard se réveille le samedi matin et s’attend à vivre un week-end tranquille, avec dans un coin de sa tête la montée de la Sonnaz, qu’elle appréhende quelque peu. Pourtant, elle n’aura pas l’occasion de l’affronter en 2019. Benjamin, qui deviendra son mari quelques mois plus tard, lui dit de préparer sa valise car ils partent à New York. « Je voulais prévenir mes amies que je ne les abandonnais pas mais, bien sûr, elles étaient déjà au courant », s’amuse la jeune trentenaire. La déception de ne pas courir Courtepin-Fribourg n’est que de courte durée pour Diane puisque visiter la Grande Pomme est pour elle un rêve d’enfant. Mais abandonner totalement son objectif du 6 octobre n’est pas dans ses plans. Elle n’oublie pas, dans sa valise, ses baskets, ses affaires de course et, surtout, son dossard de Morat-Fribourg.

« Je courais le nez en l’air »
En effet, Diane Maillard n’a pas perdu l’envie de courir ses 8,68km le dimanche 6 octobre. À New York, il existe un lieu incontournable pour tous les amoureux de la course à pied : Central Park. Armée de son dossard et de Benjamin, la résidente de Granges-près-Marnand s’élance dans le poumon vert de la ville avec quelques heures de retard sur ses amies en Suisse (décalage horaire oblige). « Benjamin a couru avec moi, même s’il n’était pas préparé et a des problèmes de genoux », admire sa femme. L’expérience était unique pour Diane et son amoureux : « Ce n’était certes pas une ambiance de course mais beaucoup de gens souriaient en voyant mon dossard. De mon côté, je courais le nez en l’air, je m’arrêtais pour observer autour de moi et, surtout, j’étais reconnaissante que le parcours soit tout plat ». Après leur jogging, le jeune couple a continué dans le cliché en allant consommer un grand café et en passant six jours magnifiques à New York.
Mariée à Benjamin depuis le mois de novembre 2020, Diane attend un heureux événement pour janvier 2021 (peut-être qu’au moment où vous lirez ces lignes, la famille Maillard sera déjà agrandie). La course du Morat-Fribourg leur souhaite tout le bonheur du monde.

Matthias Davet

Si vous avez des histoires à partager sur notre belle course, n’hésitez pas à envoyer un mail à info@morat-fribourg.ch avec un bref résumé de vos souvenirs liés à la manifestation.